mercredi 11 novembre 2015

Crtitique: le fils de saul


Titre: Le fils de Saul
Réalisateur: Laszlo Nemes
Genre: Drame
Nationalité: Hongrois
Durée: 1h47min
Durée: 4 novembre 2015

Premier film du hongrois Laszlo Nemes et Grand Prix au dernier festival de Cannes, Le fils de Saul est un film bouleversant sur les camps de concentration nazis durant la Seconde Guerre Mondiale. Le film s'intéresse au parcours d'un juif hongrois, membre de la Sonderkommando, bénéficiant ainsi d'un traitement privilégié puisqu'ils avaient la "chance "de vivre quelques mois supplémentaires durant lesquels ils pouvaient travailler. Saul, le personnage principal, est affecté aux chambres à gaz et ses tâches quotidiennes se résument à nettoyer les douches, brûler les morts et déverser leurs cendres dans la rivière. Mais, un jour, il croit reconnaître son fils parmi les cadavres.
Laszlo Nemes livre une oeuvre frappante et troublante sur le quotidien de ces hommes au contact permanent avec la mort en prenant le parti de retranscrire minutieusement tous les détails historiques grâce à un profond travail bibliographique effectué en amont. Ainsi, il ancre son récit sur fond d'un moment particulier à Auschwitz: la seule rébellion des Sonderkommando qui a eu lieu dans le camp. Bien évidemment, cet évènement renforce le tragique de l'oeuvre mais illustre bien la pleine conscience des atrocités qu'ils étaient en train de commettre en manifestant le souhait d'en finir avec ce quotidien insupportable. Laszlo Nemes choisit d'immerger le spectateur au plus près de cette population en n'ajoutant aucune musique originale au film rendant de ce fait les différents sons et bruits très importants et lourds de sens. En effet, les dialogues se font rares et la réalisation a pris le pari de tourner le film en 35 mm ce qui réduit fortement le champ de la caméra et oblige le spectateur a imaginé l'immensité du camp puisque celui-ci n'est d'ailleurs jamais montré dans sa totalité, le film étant composé essentiellement de gros plan. Ce champ réduit renforce justement la bande son qui suggère, par les bruits et les voix environnantes, l'enfer que les déportés vivaient. De même, le fait de flouter constamment le second plan oblige une nouvelle fois le spectateur à se forger sa propre idée de la situation. Le scénario est d'ailleurs parsemé d'interrogations qui inciteront chacun à livrer sa propre interprétation à l'issue de la projection. Il s'agit sûrement d'une des plus grandes qualités du film, donner des indices que chacun pourra appréhender différemment et ainsi se forger sa propre opinion du parcours bouleversant de cet homme, Saul. L'acteur jouant le personnage est d'ailleurs bluffant et parvient à émouvoir et faire ressortir les émotions du personnage de manière réaliste. 

En bref: En filmant au plus près de l'action, sans tabou, Laszlo Nemes livre une oeuvre forte qui ne laisse pas indemne sur l'enfer concentrationnaire avec un regard nouveau sur les évènements. 

Mes notes: 
Scénario: 3/4
Intrigue: 2/3
Mise en scène/Photographie: 3/3
Casting: 3/3
Musique: 1/1
Durée: 0,5/1

Genre: 1/2 
Appréciation personnelle: 2,5/3

NOTE GLOBALE 16/20 

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